Astuces et jeu de mots autour de la Constitution du 20 janvier 2002
Astuces politiques, jeu de mots ! On dirait que la grand’ messe a été dite. « Il n’est pas interdit d’interdire le débat sur la Constitution », Serge Michel Odzoki, Porte parole du PCT (Parti Congolais du Travail), au pouvoir ; « Nous allons aller au Référendum ! », a scandé Gabriel Valère Eteka Y., 1er secrétaire de l’Assemblée Nationale, sur les antennes de RFI (Radio France Internationale). Puis, la réception par Justin Koumba, président de l’Assemblée Nationale, de la nouvelle Constitution issue de la Cellule de Réflexion sur la Constitution du 20 janvier 2002. Sous les auspices de El Hadj Djibril Bopaka, opérateur économique. Il ne restait que le vote parlementaire ou référendaire.
Le peuple, véritable tremplin de grandes conquêtes et de bonheur circonscrit a, semble t-il, donné son aval pour le changement de la Constitution du 20 janvier 2002. A en croire certains Défenseurs du « POUR » le changement de la Constitution actuelle.
Au cours d’une Conférence de presse au sujet du saccage du domicile de Clément Mierassa, opposant farouche du « CONTRE » le changement de la Loi, Bienvenu Okiemy, ministre de la Communication et Porte parole du Gouvernement, a déclaré entre autre : « Le président de la République et le Senat ne se sont pas clairement exprimé sur cette question du changement ». Rien d’étonnant ! Les Défenseurs du « POUR » le changement rament à contre courant des idéaux du président de la République, chef de l’Etat, monsieur Denis Sassou N’Guesso. Il y’a 12 ans, à l’occasion du Référendum constitutionnel, le président de la République s’adressait à son peuple : « Nous disposons donc désormais d’une Loi qui définit clairement le pays de dans lequel nous vivrons demain. Une Loi qui garantit solennellement les droits et libertés attachés au titre « Citoyen congolais« … Je voudrais vous vous inviter à une réflexion profonde, à une introspection. Surtout ce dimanche, lorsque vous serez seul dans l’isoloir, face à votre conscience ! Pour ma part – et je vous l’ai dit – j’ai confiance en la sagesse de notre peuple. Je sais qu’il fera le choix de la paix et de la stabilité ». Les défenseurs du « POUR », qui ont agi à titre individuel, ont balayé d’un revers de la main cette adresse à la Nation. Pire, des banderoles et des propos ont semé la cacophonie au sein du même peuple : « Pour la paix et la stabilité au Congo -OUI- pour le changement de la Constitution ». Comme si cela ne suffisait, le bureau politique du PCT, réuni du 7 au 8 novembre 2014, par la voix du sénateur Jean Pierre Manoukou Kouba, a demandé, au peuple, à la population, à la base de s’approprier, sans réserve, le débat sur la Constitution du 20 janvier 2002.
En se plaçant du coté des Défenseurs du « POUR », il va de soi que l’appel du président de la République, le 18 janvier 2002, à voter « OUI » ait été mal perçu.
Plutôt que d’édifier le peuple sur le pourquoi et maintenant le changement de Constitution ; plutôt que de vulgariser dans nos trois langues, la nouvelle Constitution élaborée, pour un vote utile, on signe et persiste sur la messe dite avec le peuple et pour le peuple. Pierre Mabiala, Justin Koumba, Gabriel Valère Eteka, Bienvenu Okiemy en première ligne. Sauf, Thierry Lezin Moungala, ministre des Postes et Télécommunication. L’honorable Moungala, ministre, devrait réinventer la définition du mot peuple. En 2007, alors membre influent du RMP (Rassemblement de la Majorité Présidentielle), Thierry Lezin Moungala a sollicité les suffrages du peuple de Mfilou. Elu député par le peuple qui a cru en ce gentleman intellectuel et politique, Thierry Lezin Moungala a blousé ses électeurs de 2007. En 2012, pour briguer le deuxième mandant à l’Assemblée Nationale, l’Honorable s’est tourné vers le peuple de Sibiti. En 2017, Troisième mandat, et troisième peuple !? Le cas de Thierry Lezin Moungala serait édifiant. Il parle au nom du peuple : un peuple à tromper, à trahir tous les cinq ans ; ou un peuple marginalisé, assujetti…
Tous les ingrédients sont réunis pour déceler non pas de vrais défenseurs qui appellent au changement de la Constitution, mais des courtisans aux côtés du président de la République, prêts à changer de mentor tous les 5, 7, 10, 14 ans que durent les mandats législatif et présidentiel.
Hier avec André Milongo, Pascal Lissouba ; aujourd’hui avec monsieur Denis Sassou N’Guesso et demain… Quand la messe est dite, c’est davantage pour la sauvegarde des intérêts personnels que ceux de la Nation toute entière pour lesquels, le chef de l’Etat, porté à la magistrature suprême, veille jour et nui
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