La congolaise et la « tirose »

16 octobre 2014

La congolaise et la « tirose »

Dans tous les milieux de la vie publique, il n’est pas rare d’assister à une habitude qu’on tenterait de nommer « tirose ». En marchant, en s’asseyant, ou simplement debout bref, La « tirose » n’est plus à redouter. D’ailleurs, elle se remarque de façon spectaculaire chez les adolescentes, voire les femmes d’un certain âge.Les ferventes de la mode sexy se contraignent alors à tirer vers le bas ou vers le haut, leurs vêtements portés pour les ajuster. Un geste, sans cesse répété et très actuel pour mettre à l’abri de tout regard indiscret, les parties intimes, le string, le slip, le tatouage ou autre ornement autour du bassin. Peine perdue !

Avant et après la « tirose », les parties qu’on croyait camoufler demeurent crûment à découvert. Les femmes se plaisent bien dans cet univers de la mode sexy si ce n’est pas une gêne exprimée. D’emblée, cet univers recèle le caractère exhibitionniste et de séduction, au centre du paraitre. Tandis que les hommes trouvent là une occasion de se rincer l’œil, d’agir. En commençant par le compliment du genre « Vous êtes belle dans cette tenue ! ». Très peu d’hommes ne tolèrent pas voir la femme, épouse et mère en devenir, dans ces tenues extravagantes ou perverses… A l’opposé de cette minorité masculine intègre, qui tranche avec la mode sexy, on a ceux-là qui s’y régalent à longueur des journées. Avec pour conséquence : le viol ou le « Goutter-laisser ». visiblement, il n’y a plus une différence dans le vestimentaire d’une prostituée qui met en valeur ses formes féminines pour attirer davantage de clients ;et celui des femmes qui s’habillent en sexy que pour être à la page.

Dans cet univers de séduction, La femme est-elle prisonnière de son propre choix de modèles transparents, sexy et hyper sexy ?

Décidément, le recours à la « tirose »  pourrait se régler depuis la chambre. La ceinture, les vêtements décents, arrêteraient ce spectacle plaisant ou désolant selon sa conviction. Puisqu’il arrive de voir la marque du tatouage trop, des sous-vêtements : slip, string, soutien-gorge… suffisamment sales ou élimés pour vêtir le corps d’une femme digne de nom. C’est là où le bât blesse.

S’observer, s’admirer, soigner son corps : toute femme sait le faire. Et si elle cherche à se réapproprier son identité, elle devra faire attention à tout ce qu’elle achète et porte.Le combat est rude. La nouveauté, le conformisme s’imposeront encore pour longtemps. La rupture ou l’interdiction de l’habillement n’est pas pour demain.Surtout dans nos pays qui se targuent de la démocratie, donc de liberté qui, malheureusement, se confond avec libertinage. La « tirose » a de beaux jours devant elle. Dans les administrations, elle aiguise les appétits sexuels de nombreux hommes ; elle est une arme redoutable de séduction sur le marché de l’emploi, dans la quête d’une promotion. « Biper !  » comme on dit chez nous. Les offres d’emploi au Congo-Brazzaville s’accompagnent d’une mention spéciale : « Candidature des femmes vivement souhaitée ».

Dos nu ; bas ventre, poitrine, cuisses exposés, la femme congolaise postule inexorablement pour le nudisme tant que le déclin moral semble irréversible.

Réflexe conditionné à vie, pathologie ou remède, la »tirose » est un faux fuyant pour la femme congolaise.Le temps de réorienter le choix des vêtements, des sous-vêtements, quoique sexy.

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Commentaires

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Une rédaction qui répond à l’exigence de la rigueur merci

nettharmedio
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C'est enfin reparti! Après des mois de passage à vide. Mon blog, désormais ré-opérationnel. Merci de votre sincère commentaire. Au sujet de l'article "La congolaise et la tirose"

nettharmedio
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Bonjour. Merci pour ce p'tit temps de l'exigence et de la rigueur. Duc in altum "Avancez, avançons au large" à travers nos écrits.