Burkina Faso : l’effritement du pouvoir Compaoré et de son ‘’peuple’’

31 octobre 2014

Burkina Faso : l’effritement du pouvoir Compaoré et de son ‘’peuple’’

« Nous, nous avons notre histoire du Burkina […] Il n’y a pas d’institution forte s’il n’y a pas d’homme fort ». Cette réponse donnée sur RFI, est celle de Blaise Compaoré à Barack Obama durant le sommet USA- Afrique de Washington.

Quel gâchis ! Un mot simple de sept lettres : article et un nombre : 37 ont brisé le pouvoir sempiternel du Burkina, avec lui, le regret des milliards et des honneurs. Cela ressemble ni plus, ni moins à une malédiction Pharaonique. Sinon comment comprendre, la raison à laquelle faisait allusion le président français François Mitterrand, au sommet de la Baule de juin 1990, n’ait pu être intériorisé par le supposé homme fort, présent à ce sommet.

Décidément, le zèle de Pharaon a encore bien des disciples en Afrique. Blaise Compaoré, 27ans au pouvoir, en est un. Il a favorisé l’émergence d’un ‘’peuple’’, son ‘’peuple’’ qui mène un train de vie à coup des millions, des milliards de francs CFA. En agissant ainsi, l’homme fort a marginalisé, marché sur le véritable peuple qui se prononce en cette période cruciale. Ce peuple, désabusé, ne se nourri que des discours démagogiques : l’eau, l’électricité, le transport urbain, la vie moins chère, l’autosuffisance alimentaire, le logement, la santé pour tous, l’emploi… jamais pour maintenant mais toujours pour bientôt ; un bientôt qui dure des décennies.

Sous couvert donc du ‘’peuple’’ gâté, un ‘’peuple’’ fidèle aux errements du pouvoir ; comptable de la boulimie du pouvoir ; du partage très inégal du revenu national, Blaise Compaoré voit s’effriter dangereusement le pouvoir, en même temps que celui de son ‘’peuple’’ dont il n’a cessé de se targuer dans la mise en œuvre du énième tripatouillage de la Constitution.

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